Construction et entretien des terrains de sport
Les terrains de sport extérieurs ont été détrempés ces dernières semaines. De nombreux entraînements et matchs ont été annulés car les terrains étaient injouables. Ce n’est probablement qu’un avant-goût de ce que les changements climatiques nous réservent. C’est du moins l’avis de Steven Mattelin, chef de chantier chez l’entrepreneur paysagiste Krinkels. Steven explique volontiers qu’une bonne structure du sol, une bonne perméabilité à l’eau et un entretien professionnel permettent à un terrain en gazon naturel de rester en pleine forme.
Dans toute la Belgique, les clubs et organisations sportives font appel à Krinkels pour l’entretien de leurs pelouses. Le chef de chantier Steven Mattelin cite quelques grands noms en exemple : « KV Oostende, SK Deinze, Sport Vlaanderen, les terrains de Gand, Ostende, Charleroi, Anvers… Nous sommes également souvent sollicités pour préparer les terrains aux compétitions européennes et internationales, telles que la Kevin De Bruyne Cup l’été dernier. »
Une équipe de 30 personnes est responsable de l’entretien de quelque 320 terrains de sport. « En hiver, ils ne travaillent pas tous en permanence sur les terrains, bien sûr, mais pendant la saison de régénération et la haute saison, l’équipe tourne à plein régime », souligne Steven.
Chaque année, Krinkels aménage une vingtaine de nouveaux terrains de sport. « Avant les travaux de terrassement, il est préférable d’effectuer une étude de sol granulaire. Le coût d’une telle étude est négligeable. Sur la base de cette analyse, le sol peut être traité de manière à ce que la couche supérieure ait la composition idéale. Grâce aux connaissances ainsi acquises, nous pourrons augmenter considérablement la jouabilité du terrain en gazon naturel », explique Steven. « Le regret est que le budget pour l’aménagement d’une pelouse en gazon naturel est beaucoup moins élevé que celui pour l’aménagement d’une pelouse en gazon artificiel. »
« Lorsque la teneur en argile est supérieure à 5 %, nous procédons à l’ensablement de la couche supérieure. Sinon, la perméabilité à l’eau est insuffisante, ce qui nuit à la jouabilité en période humide. Dans un sol lourd, le gazon s’enracine moins bien et le jeu s’en ressent rapidement. Il en résulte des zones inégales et ouvertes, qui laissent libre cours aux mauvaises herbes si elles ne sont pas rapidement réensemencées. »
Krinkels a signé le Green Deal Sportdomeinen. « Notre entreprise s’est donc engagée à gérer efficacement l’eau sur les terrains de sport. Ce n’est pas seulement bon pour la nature », explique Steven, « cela favorise également la jouabilité des terrains. Nous veillons à ce que l’eau de pluie s’infiltre le plus possible au niveau local et à ce qu’elle soit récupérée pour être utilisée pendant les périodes sèches. Pour ce faire, nous adoucissons et aménageons des wadis et des étangs autour des terrains, et nous installons des caissons d’infiltration pour tamponner l’eau. »
Krinkels encourage également la biodiversité autour des terrains. La lutte contre les parasites et les mauvaises herbes se fait de la manière la plus écologique possible. Steven explique : « Ce n’est que dans des cas exceptionnels et extrêmes que nous utilisons encore des produits chimiques, et ce dans des quantités dosées avec une extrême précision. Nous luttons contre les vers blancs à l’aide du Vredo Fluid Feeder. Il injecte dans le sol des nématodes qui parasitent les larves de coléoptères nuisibles. Pour éliminer les mauvaises herbes, nous scarifions et désherbons le gazon, entre autres. Pour les mauvaises herbes à racines primaires, nous utilisons notre robot de désherbage Violette ».
Vredo Fluid et Violette ne sont pas les seules innovations. « Nous déployons également de plus en plus des tondeuses robotisées. Nous les louons avec un service supplémentaire : remplacement des lames, suivi du fonctionnement à distance, adaptation du temps de travail en fonction des heures de jeu… Nous utilisons également la robotique pour le traçage des lignes. Nos nouveaux robots de marquage des lignes fonctionnent avec un GPS et un laser, de sorte que leur travail reste impeccable, même sous de grands arbres et des mâts d’éclairage, et entourés de tribunes », conclut Steven.
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