Il y a cinq ans, Paul Vermeulen, gérant de Rhodoskwekerij à Brasschaat, a décidé de cultiver ses rhododendrons dans l’ARC (AirRootContainer) sans fond. Cette méthode de travail s’est révélée judicieuse pour obtenir des plantes robustes et saines. Aujourd’hui, la pépinière franchit une nouvelle étape vers la culture durable, en abandonnant les pots ARC en plastique au profit de couvertures biodégradables constituées d’un tapis en fibres de coco.
En tant que cultivateur passionné de rhododendrons en pleine terre, Paul Vermeulen est constamment à la recherche de solutions innovantes pour une culture de qualité et durable. La culture naturelle et équitable des plantes est une priorité.
« Notre dimensionnement commence à 80/100, soit une largeur des plantes bien proportionnée à leur longueur. Lors de la préparation des plantes, nous fournissons toujours une motte large et saine, proportionnelle à la taille de la plante. Il y a plusieurs années, j’ai découvert les avantages de l’AirRootContainer ».
« Dans un AirRootContainer, nos plantes poussent dans un pot sans fond. Cela donne littéralement aux racines de l’oxygène supplémentaire. Dans un pot traditionnel avec un fond, les racines tournent en rond et s’agglutinent rapidement contre les parois. Le résultat ? Lors de la transplantation d’un rhododendron, les racines ont du mal à sortir de leur carrousel, ce qui entraîne une mauvaise croissance ultérieure. Dans un ARC, en revanche, il se forme un enchevêtrement très fin et densément ramifié de minuscules racines capillaires, qui continuent immédiatement à pousser à toute vitesse dès que la plante entre en terre. »
Rien que des avantages à l’ARC, alors ? Malheureusement non, car ces pots sont fabriqués en plastique et contribuent à alimenter la montagne de déchets toujours plus grande. « Étant donné que Rhodoskwekerij accorde une grande importance aux valeurs durables, nous avons commencé, il y a quelques années, à réfléchir à des alternatives plus respectueuses de l’environnement qui présentent en même temps les avantages de l’ARC. En 2020, nous avons initié une installation d’essai avec des tapis de culture en fibres de coco. Les premiers résultats sont assurément prometteurs ! »
Les fibres de coco et le latex naturel sont utilisés pour fabriquer la couverture en fibres de coco. « Cette couverture est fabriquée aux Pays-Bas et fait l’objet d’un contrôle rigoureux. Comme les producteurs de fibre de coco reçoivent une compensation équitable, ils peuvent également produire de manière écologique dans les pays d’origine de la fibre de coco. »
« Le tapis de culture en fibres de coco est entièrement biodégradable. Grâce à la couche de latex naturel qui se trouve à l’intérieur de la couverture, nous pouvons maintenir la période de croissance dans le pot en fibres de coco pendant au moins deux ans. Nous ajustons les pots en fibres de coco en fonction de la taille de la plante prévue, ce qui nous donne la flexibilité nécessaire pour faire pousser des plantes plus grandes. Nous avons commencé à tester la culture de Rhododendrons Extra Large, en regroupant un certain nombre de plantes pour obtenir un résultat final large et complet, qui est également facile à transporter. »
Paul Vermeulen ne doit plus être convaincu des nombreux avantages d’un tapis de culture en fibres de coco.
« Je vois quatre points positifs majeurs. Tout d’abord, les rhododendrons cultivés conservent une structure racinaire solide, ce qui permet d’obtenir des plantes robustes et de longue durée de vie. Deuxièmement, le système de tapis en fibres de coco permet de planter toute l’année, donc également en été. Il est également intéressant de noter que ces tapis permettent de gagner beaucoup de temps de travail, parce que vous pouvez planter les plantes avec leurs pots. Enfin, et surtout, vous contribuez à réduire la montagne de déchets. Rien que des avantages en fin de compte ! »