Un service Environnement plus efficace grâce aux robots tondeuses
Afin de rendre les domaines sportifs plus verts et plus durables, plusieurs partenaires – Sport Vlaanderen, l’Agence flamande de l’environnement (VMM), la Fédération flamande du sport (Vlaamse Sportfederatie), le Réseau politique sportive au niveau local (Netwerk Lokaal Sportbeleid) – et le gouvernement flamand ont décidé de soutenir le Green Deal Sportdomeinen, ou « pacte vert en matière de domaines sportifs ». Une décision tout à fait logique dès lors que la Flandre compte près de 10 000 domaines sportifs de plein air, pour une superficie totale de plus de 17 500 hectares.
Le Green Deal Sportdomeinen – à ne pas confondre avec le Green Deal européen ! – englobe notamment la qualité du sol, la gestion efficace de l’eau sur les terrains de sport, la réduction de l’utilisation de pesticides et l’intégration des espaces sportifs dans ce qui s’apparente à un réseau de nervures vertes et bleues. Le gouvernement flamand partagera ses connaissances en matière d’aménagement, d’entretien et d’utilisation de terrains de sport extérieurs – terrains de football, parcours de golf, terrains en terre battue, pelouses synthétiques ou en herbe naturelle – avec un panel de partenaires publics et d’acteurs privés.
Parmi ces acteurs, l’entreprise Belrobotics de Wavre a été l’une des premières à comprendre la nécessité de « verdir » les domaines sportifs. Au début des années 2000, Belrobotics a effectué ses premiers pas sur le marché des robots commerciaux. Les robots tondeuses de Belrobotics sont utilisés pour l’entretien des infrastructures sportives (football, rugby, golf), des jardins privés de toute taille et des espaces verts autour des zones d’activité économique, des hôpitaux, des hôtels, des country clubs, des pouvoirs publics locaux, des bases militaires, des aéroports, etc.
« Machineland est le partenaire attitré de la ville d’Anvers pour la livraison de machines horticoles en tout genre, dont les robots tondeuses de la marque Belrobotics », informe Mick Van Keer (Machineland, région d’Anvers). « Cette marque s’est fait connaître avec ses tondeuses automatiques professionnelles pour grandes surfaces (jusqu’à 75 000 m² par GPS-RTK), y compris des terrains de golf et de football. Cela fait déjà cinq ans que nous livrons des robots tondeuses à la ville d’Anvers, principalement des appareils conçus pour traiter des surfaces de 12 000 et 24 000 m². Notre interlocuteur privilégié au sein de cette administration est Steven Papen, avec lequel nous travaillons en collaboration très étroite. »
« Nous ne portons pas le titre de greenkeeper, mais nous possédons un savoir-faire que nous renforçons depuis quinze ans », explique Steven Papen, chef d’équipe à la ville d’Anvers. « Nous sommes une équipe de six personnes, qui doivent entretenir 23 terrains de football en herbe naturelle et 14 terrains synthétiques dans le grand Anvers. Lorsque, il y a quinze ans environ, j’ai succédé à un collègue à la tête de ce service, le processus de régénération était relativement simple : il s’agissait de traiter avec du Bofix, de niveler avec du terreau et de réensemencer. Après la campagne ‘Zonder is gezonder’ du VMM (sans pesticides, c’est mieux pour la santé), nous avons changé notre fusil d’épaule. Après tout, en tant que service public, nous avons un rôle d’exemple à jouer. »
« Nous nous sommes toutefois arraché les cheveux sur la question de l’accumulation d’eau, un problème que nous avons finalement résolu en vertidrainant pendant la régénération et en injectant du sable blanc afin de favoriser l’évacuation de l’eau. Qui plus est, les engrais que nous utilisions étaient davantage indiqués pour l’horticulture que pour des pelouses. Ici aussi, nous avons trouvé une solution à ce problème, sous la forme d’engrais enrobés à longue durée d’action, avec une valeur NPK adaptée à trois épandages annuels. Combiné avec le vertidrainage, ce nouveau type d’engrais nous a permis de nourrir et d’oxygéner l’herbe de manière plus ciblée. L’herbe a bien évidemment poussé davantage, à tel point que contrôler cette croissance devenait un défi. Et c’est ainsi que nous avons commencé à nous intéresser aux tondeuses automatiques. »
« Nous avons investi dans des robots tondeuses il y a quelques années déjà et nous en sommes très satisfaits », déclare Steven Papen. « Ils nous font gagner du temps et nous évitent de devoir acheter d’autres machines, nous ne devons pas demander à un collaborateur d’aller tondre les terrains deux fois par semaine et il n’y a pas de déchets de tonte. Les robots sont sur place et peuvent travailler jour et nuit. L’app permet de tout gérer, y compris les messages d’erreur et/ou d’alerte, ce qui
nous permet d’intervenir rapidement. Il est possible, en outre, de programmer différents schémas ou de décider à la minute de démarrer le robot à distance. »
« Les tondeuses automatiques sont très importantes pour la ville étant donné qu’elles permettent à nos collaborateurs de libérer du temps pour d’autres tâches. Auparavant, il fallait qu’on s’assoie plusieurs fois par semaine au volant d’une tondeuse à siège afin de tondre plusieurs fois chaque terrain alors qu’aujourd’hui, ce travail est effectué de manière entièrement automatisée par le robot tondeuse. Le mulching constant – la technique consistant à broyer l’herbe et à la propulser sur la pelouse – sert également de fertilisation naturelle et contribue dès lors, en théorie, à réduire la quantité d’engrais utilisée par le client final, ce qui est une bonne chose », conclut Mick Van Keer.