La tonte automatisée d’un parcours de golf n’est pas une nouveauté en soi, certes, mais les différentes zones qui le délimitent posent évidemment leurs propres défis particuliers en termes de réglages et de mise en œuvre, et nécessitent des approches spécifiques. Le semi-rough, par exemple, constitue à lui seul un sérieux challenge, jusqu’ici uniquement relevé par les machines mécaniques traditionnelles. Mais des développements en cours changeront bientôt la donne.
Sur les divers golfs que comptent notre pays, les tondeuses robotisées sont devenues depuis quelques années déjà un atout appréciable pour les greenkeepers qui ne ménagent pas leurs efforts pour préserver tout au long de l’année des conditions de jeu optimales sur le parcours. La tonte automatisée en bandes parallèles garantit des résultats visuellement impeccables tout en libérant du temps pour des tâches plus ciblées comme la lutte contre les maladies. Toutefois, le semi-rough, c’est-à-dire la zone intermédiaire entre le fairway et la zone à pénalité rouge (souvent un espace d’eau), requiert une tonte différente à une hauteur supérieure de l’ordre de 55 mm, au lieu des 20 mm usuels sur le fairway.
Tanguy Destray, Robotics marketing manager chez Yamabiko Europe, nous explique la problématique particulière du semi-rough : « Le semi-rough est une zone d’environ 4 m de large qui doit être tondue à 55 mm. La seule façon d’y parvenir avec la garantie d’un résultat professionnel de qualité en utilisant une tondeuse robotisée est d’adopter un cheminement non plus en bandes parallèles mais en bandes concentriques, la tondeuse robotisée décrivant des cercles qui partent du fairway vers le côté le plus extrême du semi-rough.
C’est révolutionnaire. Nous sommes les seuls à pouvoir le faire avec nos tondeuses robotiques Belrobotics ». Il s’agit effectivement d’une méthode de tonte bien différente qui nécessite de tester, valider et fiabiliser des adaptations aussi bien mécaniques que logicielles sur la tondeuse robotisée, en l’occurrence le modèle phare pour grandes surfaces, la Bigmow 2050.
Concrètement, la tondeuse robotisée commence donc pas tondre le fairway, puis elle se rend vers sa station de recharge et, une fois rechargée, se dirige vers le semi-rough. « La difficulté pour nos ingénieurs était de permettre à notre robot de réaliser de jolies courbes. Les têtes de coupe sont fixées à une hauteur précise pour tondre le fairway et il fallait donc procéder à des adaptations mécaniques pour faire descendre ou monter les têtes de coupe selon le type de terrain, ceci sans devoir stopper le robot bien évidemment.
En outre, notre logiciel devait être modifié pour autoriser le passage d’une zone à l’autre. C’est désormais possible avec la nouvelle version SW 5.3, adaptée à la tonte concentrique » précise Tanguy.
Pour confondre la théorie à la pratique, Belrobotics effectue depuis de nombreux mois des tests approfondis en conditions réelles sur plusieurs golfs du pays. Qu’il s’agisse du Golf Spiegelven, du Golf de Naxhelet ou du Golf de Rigenée, les résultats sont d’ores et déjà plus que probants. Les essais ont permis d’apporter de nombreuses améliorations pour garantir une qualité de tonte impeccable et un délai d’exécution toujours plus rapide. « Nous allons poursuivre nos tests pour continuer d’améliorer notre solution robotisée avant une probable introduction en 2025. Hormis le rough qui reste une zone de pénalité non tondue et le putting green, l’évolution qui se dessine est de pouvoir tondre quasi toutes les zones d’un parcours de golf – fairway, semi-rough, tee… – avec une tondeuse robotisée » souligne Tanguy en guise de conclusion.
Si tel est le cas, veuillez contacterYamabiko.